- ahanier
-
⇒AHANIER, subst. masc.Région., vieilli. Laboureur (cf. ahan A rem. et ahaner A rem.) :• [La vieille femme à Bois-Doré] :— Monseigneur, vous êtes béni du bon Dieu pour avoir été doux et humain aux pauvres ahanniers.G. SAND, Les Beaux Messieurs du Bois-Doré, 1858, p. 293.Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842 sous la forme ahanerre avec la notat. ,,v. lang.``, ds DUPIN-LAB. 1846 sous la forme ahanier (s.v. ahan) et ds Lar. Lang. fr. sous la forme ahanier.Étymol. ET HIST. — Fin XIIe-début XIIIe s. « laboureur, cultivateur » (Brut, ms. Munich, 4099, Vollmöller ds GDF. : A els venoient [li] ahanier Et li vilain por justisier). — XVe s. ds T.-L. et GDF.; conservé dans les dial. norm. ahanier (MOISY 1885), champ. ahannier (FEW t. 1 s.v. afannare), cf. a. champ. adhenier (1436, Tresor des Chartes du Comté de Rethel, t. III, 1911, 146, 8 ds M. Th. MORLET, Le Vocab. de la Champ. sept. au Moy. Âge, 1969, p. 250 : IX jours que prés que terres ... que tient de moy l'adhenier de Montcornet); Centre, 1858, supra. Peu attesté ds les dict. où il est qualifié de vx lang. ou de dial.Dér. de ahaner étymol. II (« labourer »); suff. -ier; la forme ahanerre (Ac. Compl. 1842) est à rapprocher de l'a. fr. ahane(i)re, fin XIIe s. (Dial. Greg. lo Pape, éd. Foerster, 8, 11 ds T.-L. : ses ahaneires), fin XIIe s.-1er tiers XIIIe s. (Job. éd. Foerster, 327, 42, ibid. :Esau devint ... hom ahaneres), de même orig. avec suff. -eur.BBG. — DUPIN-LAB. 1846 (s.v. ahan).
Encyclopédie Universelle. 2012.